La Journée Internationale des Droits des Femmes est l’occasion de nous rappeler combien les femmes restent peu représentées dans les métiers tech. Dans la Silicon Valley, environ 70% des employés du secteur des technologies sont masculins, et le déséquilibre est encore plus marqué dans les fonctions exécutives ou les métiers techniques. En France, l'écosystème des start-ups ne compte que 21% de femmes. Chez BlaBlaCar, nous comptons 44% de femmes, mais nos équipes techniques ne comptent malheureusement qu'environ 5 % de femmes. Nous sommes conscients de la marge de progrès qui reste à parcourir.
"Olivier Bonnet, VP Engineering chez BlaBlaCar"]Ce déséquilibre pose la question de la représentativité car notre communauté est presque paritaire, elle. Par ailleurs, le risque des équipes dépourvues de diversité, quelle qu’elle soit, est de réfléchir de manière homogène alors que pour innover il faut des perspectives différentes nourries de cultures, de langues et d’éducations variées.
Afin de contribuer à l’élan de soutien aux femmes en ce 8 mars 2018, BlaBlaCar souhaite partager l’expérience de ses collaboratrices dans les différents métiers techniques. Leur parcours en inspirera peut-être d’autres à se lancer et à apporter leurs compétences dans un secteur d’avenir qui en a urgemment besoin !
Gaëlle Durivault Guillot
Je suis Engineering Manager chez BlaBlaCar, en charge des équipes iOS, Android et Quality Assurance. Je suis diplômée des Mines de Saint Etienne, une école d’ingénieur généraliste. Très jeune, j’ai eu un goût prononcé pour les mathématiques. Malgré cette préférence, j’ai continué à privilégier une formation généraliste pour ouvrir mes horizons, mais dès la seconde année d’école, je me suis spécialisée en informatique.
J’ai commencé en tant que “Software Engineer” dans plusieurs entreprises et ai profité de la première occasion qui s’est présentée pour partir vivre et travailler aux Etats-Unis chez Amazon. Là bas, j’ai évolué et suis passée “Engineering Manager”. Au bout de 5 ans, je suis rentrée en France pour rejoindre BlaBlaCar.
L’important c’est de s’abstraire des conseils non avisés et d’élargir au plus tôt ses horizons. La filière S n’enferme personne dans des études scientifiques mais permet de s’ouvrir de nouvelles portes, alors si vous vous sentez une petite appétence pour les mathématiques, aimez résoudre des problèmes logiques, bidouiller sur votre calculatrice ou vous rêvez de votre petite appli révolutionnaire, foncez !
Oui, le monde des ingénieurs, et en particulier dans l’informatique est fortement masculin. Mais je n’ai pas ressenti cela comme un frein ou un souci au quotidien, au contraire, être l’exception permet d’apporter une balance et une diversité à l’équipe: aux Etats-Unis, ma première équipe était composée de cas uniques: un brésilien, un chinois, un mexicano-américain, un manager indien et moi, seule femme et aussi d’une autre nationalité. La difficulté se situe plutôt dans le manque de modèles de femmes qui ont réussi dans ce milieu et à qui on aimerait s’identifier, tant en début de carrière qu’au bout de 10 ans. J’espère que les témoignages que nous vous présentons avec mes collègues vous aideront à vous projeter !
Alizée Camarasa
Je suis développeuse Android depuis 2 ans. Nous sommes une équipe de 4, et nous travaillons tous sur toutes les parties de l’application Android de BlaBlaCar (ajout de nouvelles fonctionnalités, corrections de bugs, amélioration des performances ...). Mon job consiste à écrire le code nécessaire afin de faire vivre les fonctionnalités imaginées en collaboration avec les product managers et les UX/UI designers.
J’ai fait un Bac S, puis un DUT Métiers du Multimedia et de l’internet. Ensuite j’ai intégré l’école d’ingénieurs IMAC à Marne la Vallée qui allie arts (principalement audiovisuel) et science (principalement informatique). En dernière année, j’ai opté pour la spécialisation web et mobile. Et après 6 mois de stage et 4 mois d'expérience professionnelle j’ai été embauchée chez BlaBlaCar.
On demande souvent aux développeuses si ça n’est pas un parcours trop difficile, étant donné le faible nombre de femmes dans ce milieu. Mais en réalité je me suis toujours sentie à ma place dans la tech ! Ma mère ayant été développeuse, puis tech manager, ça a dû m’aider à me projeter mais même dans mon école nous étions environ 40% de femmes. C’est seulement en commençant à travailler que je me suis retrouvée effectivement l’une des rares femmes de l’équipe tech.
Donc mon message : Les filles, si vous êtes passionnées par l’informatique, allez-y, rien ne vous empêchera de le faire !
Sophie Sysavath
Je travaille chez BlaBlaCar depuis un peu plus d'un an en tant que Data Analyst. Mon job consiste à accompagner les changements que les équipes effectuent sur le site ou les applis BlaBlaCar. En début de projet, j'enrichis les réflexions autour des améliorations à faire en fournissant des analyses basées sur les données d'utilisation. Une fois l'équipe décidée sur la nouvelle fonctionnalité à créer, je définis et mets en place les procédés qui nous permettront de savoir si nous avons atteint nos objectifs et réellement facilité la pratique du covoiturage pour nos membres.
Après une formation d'ingénieur (Supélec et IFP School), j'ai d'abord fait un petit crochet par l'industrie pétrolière (j’ai été économiste chez Total), et le conseil en stratégie avant de rejoindre BlaBlaCar. Je suis donc assez à l’aise avec l’idée de changer de domaine et de métier, si c’est pour me rapprocher de quelque chose que j’aime faire. C’est d’ailleurs mon mot de la fin: osez !
Perrine Boissières
Je suis développeuse front-end depuis plus de 2 ans. Cela consiste à créer et améliorer les interfaces du site et de la version mobile, c’est dire les pages visibles et utilisables par nos millions de membres. Le web m’intéresse depuis que je suis petite, déjà au collège je m’amusais à créer des sites web et ça m’est resté ! Du coup après mon bac S j’ai fait Supinfo mais j’ai arrêté au bout de 2 ans et demi pour intégrer Isart digital qui forme aux technologies web et mobile pour le jeu vidéo, mon autre grande passion !
Sur une classe de 18 personnes à Isart j’étais la seule fille mais je l’ai bien vécu car finalement on avait tous la même passion, on avait envie de faire les mêmes choses donc ce n’était vraiment pas une barrière.
Mon message : N’ayez pas peur de partager vos passions et vos préférences, qu’importe qu’elles soient bizarres ou hors normes car d’autres personnes ont les mêmes et deviendront proches !
Nicola-Marie O'Donovan
Je suis coach agile chez BlaBlaCar. Je vous recommande cette petite vidéo que j'ai créée avec l’aide de Jean-Marc Charles pour découvrir ce métier. Diplômée en Bachelor of Science (Honours) - Software Systems Development en Irlande, j’ai commencé ma carrière comme ingénieur en développement. Mes premières années j’ai travaillé sur des projets de développements logiciel de A à Z, depuis le recueil des besoins jusqu'à la livraison en passant par la programmation et les tests.
A cette époque je travaillais selon la méthode waterfall. Petit à petit je me suis intéressée aux méthodes agiles et à leurs bénéfices sur la gestion de projets informatiques. Ma vie professionnelle m’a amenée à travailler dans 6 pays différents à des rôles aussi divers que Program Manager, Scrum Master, rédactrice technique, Tuteur universitaire et formatrice.
Je continue à apprendre en alternant des formations techniques et du développement personnel, comme par exemple : Scrum Master Certification; VCA-DCV certification, des modules de masters “Teaching and Learning for Graduate Studies”, un module de Formation et d’Education, Quality Assurance certification, Digital Six Sigma Green belt training...
J’aime beaucoup partager en tant que mentor. Lors du Web Summit Women in Tech mentorship programme j’ai pu conseiller des participantes venues du monde entier. Je participe aussi au programme Established Career Women Techmakers.
Mon conseil aux femmes (et aux hommes !) qui s’intéressent à une carrière dans la tech est: soyez curieux et suivez votre passion. Essayez des nouvelles méthodes et technologies. Développez continuellement vos compétences, vous apprendrez de nouvelles choses et ferez des rencontres. La tech offre tant de possibilités, c’est pour cela que j’ai tant de plaisir à travailler dans ce secteur.
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