Enrique C – 23 ans – Passager – Etudiant Erasmus – Trajets partout en France
Enrique a 23 ans, il est espagnol et habite pour un an en France dans le cadre du programme Erasmus. Depuis septembre, il étudie les Affaires Européennes à la Sorbonne. Il découvre la France et ses habitants grâce au covoiturage !
Racontez-nous votre premier covoiturage.
C’était en octobre dernier pour aller voir mon frère. Lui aussi est en Erasmus en France mais il étudie à Rennes. C’est sa colocataire irlandaise qui lui a fait découvrir BlaBlaCar et il m’en a parlé.
J’ai tout de suite aimé l’idée de partager sa voiture. En Espagne, j’en parlais presque tous les matins avec mes amis, quand on était coincé dans les bouchons sur le périphérique de Madrid et qu’on voyait tous les conducteurs seuls dans leur voiture.
Mon frère a cherché un trajet Massy-Rennes pour moi. Il a trouvé une offre adaptée et il a appelé la conductrice pour se mettre d’accord avec elle. Ensuite, j’ai appelé la conductrice pour confirmer.
Dans la voiture, les trois passagers étaient des hommes. La conductrice était la plus bavarde et la plus dynamique, elle a parlé pendant tout le trajet ! L’un des passagers avait vécu un peu en Espagne, cela nous a fait un bon sujet de discussion.
Qu’aimez-vous dans le covoiturage ?
J’aime l’idée de partage. Les transports en commun, c’est beaucoup plus individualiste. Grâce au covoiturage, je rencontre des personnes qui viennent de partout en France. Je me fais une image des gens, de leur manière de penser et je découvre la culture du pays.
Combien de trajet en covoiturage avez-vous effectués ?
En trois mois, j’ai fait huit trajets en covoiturage. Maintenant, je ne regarde même plus les offres de train quand je dois me déplacer, je cherche directement un covoiturage.
Avez-vous une anecdote à partager ?
Le mois dernier, j’ai fait un trajet Saint-Malo – Paris. J’étais fatigué car j’avais fait la fête tout le week-end mais j’avais envie de discuter quand même car je trouve ça dommage de rester silencieux pendant un covoiturage. J’étais avec un couple très sympa qui devait partir à Barcelone peu de temps après. Du coup, je leur ai donné plein de conseils sur les choses à faire et à voir là-bas. Au passage, j’ai essayé de casser le cliché des espagnols qui ne pensent qu’à faire la fête et d’insister plus sur la culture.
En échange, le couple m’a raconté un peu l’histoire de Saint Malo et m’a donné des conseils sur des lieux originaux à visiter à Paris.
Et si le covoiturage n’existait pas ?
Je prendrais sûrement le train. Mais comme c’est beaucoup plus cher, je réduirais le nombre de mes week-ends. Souvent, je vais voir mon frère à Rennes le week-end justement parce que ce n’est vraiment pas cher.
Que dites-vous à votre entourage qui ne fait pas de covoiturage ?
J’en parle à tout le monde ! Beaucoup d’amis de classe m’ont posé des questions quand ils ont su que je me déplaçais en covoiturage. Certains de mes camarades français ne connaissaient même pas, c’est moi qui leur ai fait découvrir. Le bouche à oreille fonctionne très bien.
Quel avenir pour le covoiturage ?
Je pense que le covoiturage va surtout se développer sur les petits trajets et les trajets quotidiens. C’est sur ce type de trajets que le covoiturage aura un vrai impact écologique.
En Espagne, le covoiturage est encore peu développé. Ça commence doucement mais il y a encore beaucoup à faire !
Le covoiturage en un mot ?
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