Portrait de covoitureur : rencontrez Raphaël

Voici Raphaël, 28 ans, covoitureur sur Paris-Lille. Il nous raconte ses anecdotes de covoiturage et les belles rencontres faites lors de ses trajets. Découvrez-le !

Raphaël G – 28 ans – Urbaniste – Covoiturage Paris-Lille – Conducteur

Raphaël habite en région parisienne. Il est urbaniste et travaille à la mise en place d’une démarche éco-exemplaire sur le quartier de Suresnes. Il covoiture régulièrement pour partir en week-end, à la fois en tant que conducteur et passager.

Portrait de Raphael, covoitureur sur Paris-Lille

Racontez-nous votre premier covoiturage.

C’était en Allemagne, en 2006. J’étudiais là-bas à l’époque.
Un jour, j’ai eu besoin de me déplacer pour aller voir des amis en Erasmus dans une autre ville d’Allemagne. Les trains étaient excessivement chers. Il n’y avait aucun autre mode de transport, pas de bus disponible, rien. J’en ai un peu discuté autour de moi et c’est ma famille en Allemagne qui m’a suggéré d’essayer le covoiturage. Cette pratique était déjà assez répandue en Allemagne à l’époque. Le covoiturage est très ancré dans la mentalité allemande : ma mère est allemande et elle faisait déjà du covoiturage quand elle était jeune. Bien sûr, elle n’utilisait pas Internet au début, les gens s’organisaient différemment.
Pour mon premier covoiturage, je suis passé par un site allemand assez basique : il n’y avait pas de système d’évaluation, on ne choisissait pas vraiment son conducteur. Par la suite, j’ai fait beaucoup de trajets en covoiturage pendant mes études en Allemagne et j’ai continué en rentrant en France en 2007. J’ai regardé les différents sites qui existaient et j’ai fini par utiliser exclusivement BlaBlaCar, qui est le plus intuitif et le plus ergonomique. J’ai dû covoiturer avec plus d’une centaine de personnes depuis !

Qu’aimez-vous dans le covoiturage ?

D’une part, c’est de découvrir les gens, d’autre part, c’est de ne pas être seul dans la voiture. L’aspect financier est également non-négligeable, surtout sur un Paris-Lyon : 30 euros de péage ça fait cher…! Et l’essence aussi coûte chère.
Mais ce que j’apprécie surtout, c’est de rencontrer des gens qui sortent de ma sphère d’influence. Même avec la meilleure volonté du monde, c’est difficile de rencontrer des gens qui ne font pas partie de son cercle social. Le covoiturage est un moyen de briser ces frontières et de rencontrer des gens que je n’aurais jamais eu l’occasion de rencontrer autrement. Ça donne des conversations très intéressantes sur des thèmes qu’on n’a pas l’habitude d’aborder. Ça fait passer le temps, on apprend des choses et on devient curieux.

trajet de Raphael, covoitureur sur paris-lille

Avez-vous une anecdote à nous raconter ?

Une fois, j’ai fait un covoiturage en tant que passager sur un trajet Paris-Bordeaux, avec un « ambassadeur » qui fait le trajet toutes les semaines pour rejoindre sa femme à Bordeaux. C’était la grande classe niveau confort, mieux que le TGV ! Chaque passager avait un écran individuel et des écouteurs. Le conducteur avait ramené des dvd et chaque passager a pu regarder un film pendant le trajet. Peut-être que le conducteur n’avait pas envie de discuter… En même temps, il fait ce trajet toutes les semaines après sa journée de travail, donc ça se comprend ! En tout cas, sur un trajet Paris-Bordeaux qui dure assez longtemps, le film était le bienvenu.

Comment choisissez-vous vos covoitureurs ?

En tant que passager, je n’ai pas de critères particuliers. Je ne regarde pas trop si le conducteur est un homme ou une femme, ni le type de voiture. Je choisis surtout en fonction de l’heure et du lieu de départ.
Par contre, en tant que conducteur, je regarde beaucoup les avis. Avant la mise en place du système de réservation en ligne, quand je publiais une annonce j’avais énormément d’appels et de demandes simultanées ; je privilégiais les personnes avec des avis positifs, gage de leur fiabilité. Les avis permettent de responsabiliser les covoitureurs.

Que dites-vous à votre entourage qui ne fait pas de covoiturage ?

D’en faire ! J’entends beaucoup de craintes liées au fait de transporter dans sa voiture quelqu’un qu’on ne connaît pas. Ce sont des craintes qui viennent surtout des femmes. Et pourtant, j’ai l’impression qu’il y a autant de femmes que d’hommes qui covoiturent…
Il y a aussi beaucoup d’indécis qui trouvent que le covoiturage est une bonne idée mais qui ne se sentent pas encore prêts.
En fait, c’est plus simple d’en parler à des gens qui ne connaissent pas du tout le covoiturage, parce qu’au moins ils n’ont pas d’a priori sur le sujet. Mais j’ai quand même réussi à convertir quelques-uns de mes amis !

Et si le covoiturage n’existait pas ?

Je ne sais pas, je prendrais le train ou l’avion. Mais si c’était trop cher, je bougerais moins. Je ne serais pas allé à Lyon pour la Fête des Lumières si je n’étais pas parti en covoiturage par exemple.

Le covoiturage en un mot ?

Economies

Profil de Raphaël, covoitureur sur Paris-Lille :

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